[Dossier] Quel jeu choisir pour visiter l’espace ?

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2. LES DESCENDANTS D’ELITE

En 1984 sort sur BBC Micro, un ordinateur de l’époque, un jeu qui sera considéré par beaucoup comme l’un des plus innovants jamais créés : Elite. Développé par David Braben et Ian Bell, il fut ensuite porté sur de très nombreuses plates-formes (Amstrad CPCZX SpectrumDOS et même sur la Nes de Nintendo). Réussissant l’exploit de caser huit galaxies comprenant au total 2000 étoiles dans seulement 20Ko, le titre mêlait alors exploration, commerce, combat et gestion, devenant alors une référence absolue du genre spatial. Depuis, beaucoup de développeurs ont surfé sur cette thématique, Braben étant lui même à l’origine de la suite contemporaine du jeu, que l’on traitera juste en dessous. Un petit tour d’horizon sur ce qui est le contact le plus direct avec l’exploration spatiale, joystick en main : le space-sim.

 

Elite: Dangerous
(PC / Mac / Xbox One)

A la suite d’un Kickstarter particulièrement fructueux, et dans l’ombre d’un certain Star CitizenFrontier Developments, le studio de David Braben nous envoie dans l’espace en décembre 2014 avec la quatrième itération de sa licence fétiche, la première à flirter avec le MMO. Ultra hypé par Valh, qui me tenait souvent informé de l’évolution du jeu, c’est accompagné de banja et de nombreux autres Bros que je me suis envolé dans un petit Sidewinder pas très bien équipé pour découvrir à la fois l’immensité et la solitude de l’univers d’Elite: Dangerous. Sa beauté glaçante, ses sonorités brutes – le metal qui craque quand on balance l’afterburner me fait toujours autant d’effet – et son pilotage technique m’ont très vite fait adhérer. Comme souvent, il nous faut pas grand chose chez Altered pour commencer à nous inventer des histoires, et ça n’a évidemment pas raté, cette fois là non plus.

Alors il est vrai que de fond, le jeu en manque pas mal, la finalité du titre étant simplement de s’enrichir et de chopper les plus gros vaisseaux. Il est vrai aussi que la politique commerciale est un peu rude pour un jeu Kickstarter, dans le sens où le premier add-on non obligatoire, Horizons, permettant de se poser sur certaines planètes coutait de mémoire une quarantaine d’euros à sa sortie. A côté de ça, le plaisir de faire une rentrée planétaire, de se balader dans des cratères géants, de combattre pour la démocratie – enfin ça c’est ce qu’on s’imagine avec banja, ça n’a pas vraiment de prix. Le titre continue d’évoluer. Le background, riche, s’adapte aux actions des nombreux joueurs, et bientôt il sera possible de piloter des vaisseaux à plusieurs. Le futur est donc radieux, malgré la concurrence plus ou moins affichée de Star Citizen, dont je vais parler juste après.

Si le jeu peut rebuter ou lasser, il est cependant une expérience à la fois déroutante et enrichissante que je conseille à tous. Un titre qui a une place spéciale, pour moi.

 

 

Star Citizen
(PC)

Certainement le titre du genre le plus attendu de tous, Star Citizen n’est pourtant pas exempt de critiques, visant principalement les ajouts jugés superflus et les retards à répétitions. Développé sous la houlette de Chris Roberts (Wing CommanderFreelancer…), un monsieur qui sait un peu de quoi il parle, le jeu va proposer une expérience complète, alliant exploration spatiale en vaisseau et ballade à pied dans des stations ou des planètes, en vue à la première personne.

Présenté sous deux formes, un module solo façon campagne (Squadron 42) et une partie MMO, probablement celle qui m’attire le plus, appelée l’Univers Peristant (PU). Si le solo est prévu pour fin 2016 – des rumeurs insistantes indiquent un report à 2017 -, le multijoueur n’a lui pas de date de sortie annoncée à ce jour. De ce que l’on en sait, l’exploration sera totale et quasiment tout ce que nous pourrons croiser sera visitable. Les planètes, dont la génération procédurale a été présentée dans une vidéo époustouflante, devraient être présentes dans un très grand nombre, puisqu’on parle à ce jour de 93 systèmes connus.

En l’état, je ne suis pas le mieux placé pour en parler. Le jeu est backé de mon côté depuis déjà trois ans, et j’essaie dans la mesure du possible de m’informer le moins possible pour garder le maximum de surprises à la sortie du jeu. Allez, un dernier petit jet d’informations, histoire de bien faire saliver, deux trois petits trucs en vrac :

  • Les vaisseaux pourront être dirigés à plusieurs (multi-crew)
  • Le jeu sera moddable et il sera envisageable d’y voir apparaître des vaisseaux créés par les joueurs
  • La mort sera très punitive (un personnage mort pourra être sauvé mais pourrait avoir des membres bioniques remplaçant ceux qu’il aurait perdus, par exemple), et dans une certaine limite, pourrait être définitive
  • Dans la lignée d’un Elite: Dangerous, le pilotage des vaisseaux se voudra réaliste, suivant la physique Newtonienne

 

 

No Man’s Sky
(PC / PS4)

Bon et bien, c’est un peu le jeu qui me fait écrire cet article, alors je sais pas trop quoi vous dire dessus. Développé par Hello Games, par une équipe de seulement quatorze personnes, il s’agit d’un titre à l’orientation solo dont l’immensité rend peut probable, ou du moins très compliquée, la rencontre avec d’autres joueurs. Mettant en avant la découverte de nouveaux mondes, le but plus ou moins connu à ce jour est de rejoindre le centre de la toute première galaxie.

Tout dans ce titre est généré procéduralement, des planètes au cris des espèces locales, et chaque nouveau monde peut être renommé par nos soins, histoire de bien s’approprier nos découvertes. Il s’agit d’un titre majeur, surtout pour banja et moi, dont nous ne manquerons pas de vous faire des retours dès sa sortie.

 

 

La saga des X (X3 : Terran Conflict / Albion Prelude et X : Rebirth)
(PC)

Sorti fin 2009 comme un add-on stand-alone de X3 : ReunionTerran Conflict, puis son add-on Albion Prelude en 2011, développés par Egosoft, proposent donc un univers space-sim solo. Dès le début, le joueur est lâché dans l’espace, et libre à lui de choisir la voie qu’il souhaitera prendre. Pirate des étoiles ? Marchand ? Chasseur de prime ? Tout ce que vous ferez aura un impact sur l’univers et ce qu’il s’y produira. La possibilité de changer de vaisseau – quoi de plus sympa que de visiter puis repartir avec un vaisseau qui dérive dans l’espace ? – et les nombreux choix de carrière permettent à ce titre, plébiscité par les fans du genre, de vous proposer un nombre d’heures de jeu considérable.

Sa suite, X: Rebirth n’a pas eu le même succès à sa sortie, se faisant notamment démolir par la presse pour son instabilité, son ergonomie passable et l’impossibilité de changer de vaisseau. Au fur et à mesure des patchs cependant, le développeur a réussi à s’attirer à nouveau les faveurs des joueurs, et aujourd’hui le titre est beaucoup plus complet et sérieux qu’il ne l’était à sa sortie en 2013.

Bien que ne bénéficiant pas de la même popularité que les trois jeux cités plus haut, la série des X reste néanmoins dans le coeur des passionnés un gage de qualité, et si le jeu solo dans un univers typé 4x vous intéresse, il serait dommage de passer à côté.

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Apoc

J'aime le piment d'espelette.

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