[Atari] L’AtariBox, vous reprendrez bien une petite tranche de nostalgie ?
Atari représente pour moi une page importante de l’histoire du jeu vidéo et de l’informatique. Petit, j’ai eu la chance incroyable de posséder un Atari 520 STE, ordinateur hyper polyvalent, assez puissant pour jouer, techniquement au top pour faire de la musique, pouvant même servir d’outil bureautique. Depuis toujours, j’éprouve une certaine nostalgie, une certaine émotion, quand il s’agit de parler de cette marque, pour qui les années 90 auront été synonyme d’échecs à répétition. La mode du rétro, récemment mise en lumière par Nintendo et ses Nes Mini et Snes Mini, semble encore frapper, et voilà qu’aujourd’hui on nous annonce une AtariBox. Rapide coup d’œil sur ce qui semble être une console rétro, mais pas que…
Avant toute chose, faisons un petit cours d’histoire. Atari est une entreprise fondée en 1972 par Nolan Bushnell et Ted Dabney, considérée comme pionnière dans l’industrie du jeu vidéo. Passée sous pavillon français avec son rachat par Infogrames en 2003, la société a en réalité subi, durant les années 90, les échecs commerciaux de ses consoles Lynx et Jaguar et la concurrence du PC d’IBM, équipé des systèmes d’exploitation MS-DOS et Windows.
Pourtant, pour beaucoup, Atari reste la marque de trois énormes réussites. Pong, en 1972, fut le premier succès commercial d’un jeu vidéo, déclenchant un véritable raz-de-marée et le début de l’arcade. En 1978, naît l’Atari 2600, une console de jeu, conçue pour amener l’arcade à la maison. Il est important de noter que c’est parce qu’Atari a souhaité faire des économies en laissant les développeurs gérer eux-même les routines d’affichage que ceux-ci ont pu inventer de nouvelles formes de gameplay, et ainsi diversifier le jeu vidéo à une époque où il n’était quasiment question que de duels entre joueurs. Enfin, l’Atari ST, sorti en 1984, fut une révolution et, bien qu’éternel concurrent de l’Amiga 500, l’un des ordinateurs les plus prisé des années 80, à la fois par les joueurs et par les musiciens.
La version acajou, un look neo-retro qui me fait de l’effet.
Récemment donc, la marque annonçait l’arrivée imminente d’une nouvelle console, l’AtariBox. Sur cette machine, l’entreprise compte apparemment proposer du contenu rétro, comme il était en droit de s’attendre, mais également du contenu plus actuel, selon les déclarations des officiels. Même si rien n’a été précisément communiqué sur ce point précis, l’idée d’un retour de la marque aux trois bandes dans la création de jeu vidéo me ferait drôlement plaisir !
D’un point de vue technique, deux versions de la console seront proposées. Une première, acajou, rappelant les lignes de la 2600 et son bois bien à l’ancienne et un second modèle plus moderne, tout en plastique, toutes deux équipées de quatre ports USB, d’un port carte SD, laissant supposer une évolutivité du contenu et un port HDMI pour la connexion à la télévision. A noter également un port réseau RJ-45, dont la présence permettra peut-être des updates automatiques ou du jeu en ligne ?
Plus sobre, mais aussi moins classe, la version plastique noir.
Qu’attendre d’une énième console rétro ? Si j’ai beaucoup de mal avec les Nes Mini et Snes Mini, que je considère comme abusivement chères pour des produits aussi pauvres en contenu, la venue de l’AtariBox me fait vraiment de l’œil. L’amour que j’ai porté à cette marque dans mon enfance et l’envie de la voir revenir dans le jeu vidéo est largement soutenu par cette déclaration, maigrelette, je le conçois, mais laissant présager son retour dans le développement de nouveaux jeux vidéos. En tout cas, j’ai très envie d’y croire.